Friends International

A Phnom Penh, il est tout à fait possible de boire un cocktail à la terrasse d'un restaurant en compagnie de vos amis et... d'un enfant de trois ans, endormi par terre à un mètre de vos pieds sur le sol bétonné, ses orteils caressés par le vent des 4x4 d'hommes fortunés.

Image insupportable et pourtant bien réelle, plutôt que de m'apitoyer je décide d'aider. Je découvre Friends International.


Le cœur du travail de l'association est la protection de l'enfance et des jeunes. Elle travaille ainsi avec des enfants en danger : ceux qui vivent dans la rue ou en prison, ceux qui se droguent, et ceux qui sont victimes de trafics d'êtres humains. Des centres sont ouverts où les enfants peuvent accéder à des soins médicaux, mais aussi à des cours et à des formations professionnelles. Ce sont des centres dits « de transition », qui servent également de lieux de résidence, mais qui sont très loin du modèle de l'orphelinat ; ils ne sont pas destinés à accueillir les enfants sur du long terme. En effet, l'objectif de Friends International est de faire en sorte que ces jeunes défavorisés parviennent à l'autonomie et à l'indépendance et qu'ils deviennent des citoyens actifs.

Pour cela, l'association comporte deux actions :

  • elle ouvre des restaurants dans lesquels les jeunes sont formés aux différents métiers du secteur (cuisine et service).
  • pour les plus petits, elle travaille directement avec les familles. En effet, les enfants qui mendient sont souvent élevés par des femmes seules. Afin qu'elles puissent augmenter leurs revenus, des coopératives de produits et d'objets artisanaux ont été ouvertes aussi.


J'ai fréquenté personnellement les deux structures à Phnom Penh, toutes deux animées par des jeunes des rues, souriants et dynamiques, formés et reconvertis dans les métiers du commerce et du tourisme.

Quand la « petite » association a tout pour être une « grande »...