Producteurs 100% Île de France

Au cœur de l’Île de France, on trouve…


 

Ferme de Jouvence producteurs île de France

FERME DE JOUVENCE

Les fromages délicieux du pays de Rambouillet  !

 

Situé à seulement une heure de Paris, en lisière de la forêt de Rambouillet, la Ferme de Jouvence accueille un troupeau de 150 vaches de race Prim’Holstein et de 600 chèvres laitières de race Alpine.

Un cadre magnifique, idéal pour une promenade, une odeur de bois humide, d’herbes et de fleurs fraîches, la ferme se situe dans les Yvelines en Île de France, tout-tout au bord, près de la Normandie. Étant une grande amoureuse de ces pâtes molles typiquement française (elles m’ont tant manqué dans le reste du monde…), j’avais naïvement en tête l’image des terres vertes normandes sources de délicieux fromages coulants. La ferme de Jouvence se situait à la contrée de ces terres, était-ce un signe ? Une promesse ? J’y vais sans tarder !

Arrivée à la gare de Rambouillet, une homme vient m’accueillir avec un beau sourire pour me conduire à la ferme en voiture. Décidément, on est loin de l’industrie alimentaire aux gestes froids et mécaniques. Cet homme s’appelle Laurent CHARLES et travaille à la ferme. Il me présente le programme de l’après-midi – bien rempli car il m’a réservé deux heures de son planning afin de visiter sous tous ses angles la fromagerie, c’est vraiment gentil. Sur le chemin, il commence à me raconter l’histoire de la ferme. Je suis déjà presque conquise.

N’ayant pas toujours produit du lait, son histoire remonte bien avant 1967, le site comprenait alors une demeure (toujours présente) et des bâtiments agricoles entourés de terres à exploiter. Sa superficie était de 135 hectares et produisait des céréales. C’est en 1976 que les premières vaches laitières font leur arrivée. Le site subit à ce moment là quelques réadaptations : construction d’une salle de traite notamment, afin de vendre le lait frais à la ville de Rambouillet et à la garnison militaire toute proche aussi.
Ferme de JouvenceDeux ans plus tard, la fromagerie est mis en route pour commencer la fabrication du fromage. Une longue histoire s’ensuit et une passion toujours aussi vivace aujourd’hui. Entre 2006 et 2008, l’heure est à la certification afin d’inscrire son travail dans une démarche de qualité. La ferme obtient la certification ISO 14001 Environnement et obtient l’appellation tant appréciée par les consommateurs et si difficile à obtenir de « Fromage fermier ». En 2012, c’est enfin la récompense d’un long travail d’équipe. Le Brie fermier au lait cru et le Chèvredou obtiennent la Médaille d’Argent, mais pas seulement… le Camembert fermier, lui aussi, obtient en 2011 la fameuse Médaille d’Argent… Normandie tu est déjà loin pour moi.

Ferme de JouvenceLa visite commencera par la séance « enfilage de bottes en plastique » (protection à enfiler sur les chaussures) afin de respecter les normes d’hygiène. C’est sérieux ! Fermier oui, mais professionnel aussi. C’est surtout pour moi la promesse d’approcher au plus près l’exploitation.

Charles m’explique rapidement comment obtenir l’appellation « Fermier » et je découvre tristement qu’ils ne sont plus très nombreux en France à se battre pour le faire. « Trop contraignant » me répond-il, « Mais nous sommes fiers d’être parmi les derniers ! » Alors si vous voyez écrit « fromage artisanale » sur une boite, ne cherchez plus, ce fromage n’est pas fermier : l’artisan achète son lait aux agriculteurs ; ou encore « fromage laitier », là, c’est la laiterie qui achète les laits à différents agriculteurs. Une pratique très répandue étant donné les quantités et les normes folles demandées aujourd’hui.

Je découvre les paysages aux abord de l’exploitation, les chemins, les champs, les cours d’eau et je me surprends à admirer la lisière de la forêt. « Il faut se protéger car régulièrement des sangliers ou des chevreuils essayent de s’introduire dans la ferme » sourit-il face à mon regard bloqué sur les arbres proches.

Nous commençons par rendre visite aux chèvres. Savait-il que j’adorais ces petites bêtes ? Je ne saurais jamais remercier assez Charles pour cette visite aussi sympathique et attentionnée.


FERME DE GRIGNON

Quand le lait donne du goût à nos yaourts  !

 

Ferme de Grignon producteurs île de FranceInstallée entre Plaisir et Poissy, au cœur de la Plaine de Versailles, la ferme de Grignon est une zone agricole protégée, aux paysages vallonnés au milieu de petits villages. Sur environ 400 ha, on y cultive du maïs, du blé, de l’orge et du colza. Une partie de cette surface est aussi réservée à la production de fourrage tels que foin et luzerne. Toutes les cultures sont principalement utilisées dans l’alimentation des troupeaux. Et quels troupeaux  ! La Ferme de Grignon, c’est 550 brebis et 140 vaches laitières. De quoi donner de nombreux yaourts, laits, crèmes et faisselles.

Le rendez-vous est fixé un mercredi après-midi et par chance il sera radieux. Je prends une nouvelle fois le train pour les Yvelines, ravie de retourner dans ce département riche en forêts, cultures et prairies. Pour une fois, la ferme n’est pas située loin de la gare, je décide de m’y rendre à pied. Je longe les champs de colza et de blé, émerveillée comme toujours par ces étendues immenses jaune intenses. J’approche de la ferme quand déjà de belles vaches laissées librement paissent dans un champ. Je m’arrête pour une séance photo, elles n’ont pas l’air bien malheureuse ces demoiselles.

La ferme de Grignon fait partie d’une grande école européenne d’ingénieurs et de managers dans le domaine du vivant et de l’environnement. C’est une ferme expérimentale qui tente de maintenir, tester et évaluer différentes disciplines agronomiques. Du sérieux en d’autres termes. Je longe le campus pour les «  étudiants  » et j’arrive près de l’entrée, je suis charmée  : la ferme n’a rien d’une exploitation expérimentale hyper sophistiquée, elle est à taille humaine…

Ferme de Grignon… tout comme l’accueil qui lui aussi sera humain. Dans un des vieux bâtiments, Sandie Fouquet m’attend et évoque mon projet  : mettre en avant les producteurs d’île de France. La tâche n’est pas des plus facile mais jusqu’ici elle m’aura permis de faire de très belle rencontre. Sandie me remet un plan du site et s’excuse de ne pas pouvoir m’accompagner. «  Tout est bien balisé, revenez me voir si vous avez la moindre question  ». Un peu surprise, je me lance dans l’exploration.

Balisé ne serait pas le bon terme. Terrain fléché et renseigné oui. La ferme de Grignon, toujours dans le souci de valoriser les techniques agronomiques, est ouverte à tout public souhaitant découvrir la vie d’une bergerie et d’une étable. La parcours est libre et des panneaux explicatifs, fort complets, sont disposés aux quatre coins des hangars. Je me fais la promesse de revenir avec ma filleule de trois ans.

 

Ferme de GrignonPassons au vif du sujet  : les animaux. Je me rends à la bergerie où m’attendent près de 550 brebis de race Berrichon du Cher et Romane. Cela me rappelle des souvenirs ayant moi même eu sur le terrain de mon enfance deux adorables brebis. Ferme de GrignonC’est sans aucune craintes que je m’approche de celles-ci et elles doivent avoir du flaire car toutes m’adoptent rapidement. Nous sommes au mois d’Avril, elles attendent sagement d’être tondues pour partir en vacances d’été près du château de l’École et laisser la bergerie. C’est presque avec regret que je les quitte.

Direction l’étable. Ici l’accueil est plus distant, les 140 vaches laitières se préparent pour la traite. Je soupçonne même une pointe d’excitation dans leur regard. De race Prim’holstein, elles donnent naissance à leurs veaux puis produisent ensuite en moyenne 30 L de lait par jours pendant 10 mois. Après ce dure labeur, mesdames pourront prendre congé et se reposer dans les pâturages du château de l’École. Je comprends mieux le bonheur des dames croisées à l’entrée de la ferme  ! En attendant, il va falloir travailler un peu. Les 140 vaches sont logées dans une grande étable tout confort. Deux modes de logement sont à leur disposition, une stabulation paillée où les vaches ayant les membres fragiles vont trouver leur confort, et une stabulation avec des logettes équipées de matelas au sol pour assurer à nouveau leur bien-être. J’aperçois au loin une grosse brosse qui s’active : elles ont aussi la possibilité quand elles le désirent de se faire gratter le dos. Moi je dirai presque masser.

Avec un tel confort, le lait sera forcément meilleur  !


 

Ferme des ValléesFERME DES VALLÉES

Éleveur de volailles, un métier passion !

 

Une paella de barcelona et un poulet façon «  coq au vin  » figurant à ma carte, il me fallait trouver coûte que coûte un éleveur de volailles. La recherche ne fut pas si difficile…

C’est par le plus grand des hasards que je découvre une ferme, magie du bouche à oreille, grâce à mon dentiste qui me vantait depuis plusieurs semaines les qualités – oh combien mesurables d’après elle – des cuisses de poulet qu’elle retrouvait dans son assiette quotidienne : « de chaires fermes  ». D’où viennent-elles  ? D’Île de France me répond-elle toute fière. Comme quoi, il faut toujours prêter oreille…

Je mène rapidement ma propre enquête et m’assure que ces belles cuisses sont bien de la qualité que je recherche. Pas si facile à contacter cette ferme des Vallées, les cuisses se font désirer. En effet, l’éleveur étant très occupé toute la journée, peine à me répondre. Mais je persévère  : j’irais rencontrer cet homme mystérieux, au petit soin avec ses animaux  !

Cet homme mystérieux, c’est Philippe Brard.

Nous convenons d’un jour et d’un horaire pour nous rencontrer sur son exploitation ; enfin, plutôt chez lui, car élever des volailles c’est presque toute sa vie. La ferme des Vallées est située dans le parc naturel du Vexin français près de Auvers sur Oise. Pour vous rendre sur cette terre, vous n’aurez pas dix solutions  : ce sera train, puis bus puis… marche dans la forêt. Je suis déterminée.

Ferme des valléesLe cadre est splendide et d’une harmonie toute particulière. Ici la nature n’a quasiment pas été touchée, des arbres primaires côtoient de petites maisons – certaines en bois – réparties de ci de la, sans jamais être trop proche l’une d’elles, où poussent des fleurs soignées au milieu de beaux potagers. Ma marche durera une demi heure mais je crois que je lui aurais volontiers consacré plus. Mais en haut d’une colline, enfin sortie de cette forêt, là on on ne l’attendait plus, la petite ferme apparaît. Elle est située au milieu de champs de céréales. J’entre dans la boutique.

Une femme m’accueille, accompagnée d’une jeune fille. Le ton est «  fort  » mais il est tellement sympathique. On échange deux-trois mots et déjà ces dames arrivent à me faire rire. Je me détends et j’apprends rapidement que je suis en la présence de la maman de Philippe et de sa sœur. Très bien, j’ai affaire à une exploitation familiale et comme il se doit, je serais accueillie «  en famille  ». La ferme des Vallées correspond à la perfection ce que je recherchais depuis des mois.

Philippe Brard trouvant le temps de se libérer des contraintes agricoles vient me rencontrer. Nous partons visiter. J’apprécie immédiatement son caractère, à la fois timide mais déterminé, et surtout agréablement doux. Nous nous rendons directement à l’entrée des bâtiments d’élevage. La ferme des Vallées élève poulets, pintades et canards toute l’année, sans interruption, au minimum 120 jours avant l’abattage et 9 mois pour les oies. Toutes les volailles sont élevées en plein aire dans l’herbe, avec la possibilité de se mettre à l’abri de la pluie, du froid ou pour se nourrir, dans des cabanes en bois. Producteur île de France Ferme des ValléesLeur nourriture est composée de céréales issues de l’exploitation de la ferme, c’est pourquoi en arrivant, j’avais été frappée par la présence de si nombreux champs.

La visite est rapide, on dénombre pas plus d’une dizaine de bâtiments mais pour une exploitation familiale, composée d’un homme, de quelques ouvriers et de deux femmes en boutique, cela est déjà bien suffisant pour occuper tout son temps  ! Nous passerons à côté de la partie réservée à l’abattage, réalisé sur place à la ferme, le mercredi et le vendredi matin selon les normes européennes, mais nous ne rentreront pas. Nous avons mieux à faire  : parler encore et toujours de la vie quotidienne ici car il n’y a plus aucun doute  :

Philippe fait parti de ses hommes honnêtes passionnés par son métier et par ses bêtes.

 

Une rencontre émouvante et qui donne encore plus de caractère à chacun des plats de volailles que je fais…